5.04.2011

OUTRAGE Interview de Takeshi Kitano (1ère partie)

Dans un film, on place des intrigues et des chutes







Q:すごく豪華なキャスティングですね!

プロデューサーが、たまには北野組以外の人と仕事をしませんかって言ってきてさ。おれなんかの映画に出たい人がいるのかなあって言ったら、「いますよ!」って。だから、キャスティングの人に、「じゃあ出てもいいっていう役者さんたちの写真持ってきて」って言ったら、わーって集まったんだよ。


Q:配役は、どのように決めていかれたんですか?

組織図みたいに写真を並べて置いていったんだよね。それで三浦さんはどこへ置くんだって言ったら、だんだん上の方に上がっていっちゃうんだよ(笑)。だから、北村さんもそうだけど、あの二人は下のチンピラたちとはちょっと別格にしたの。三浦さんを中心に上下に分けたのは、正解だったかなあ。

Q:三浦さんの静かな迫力が、怖かったです。

まず会長(北村総一朗)が怒鳴るところから始まるんだけど、三浦さんに演じてもらった側近までもが一緒になって怒鳴り散らしたら、もうみんな怒鳴っちゃうってことになるから(笑)。三浦さん以外のほとんど全員が、「バカヤロー!」しか言っていないからね。

Q:加瀬さんも、ごく普通の静かな役が多い役者さんだと思うのですが、いかがでしたか?

加瀬さんには、殴る蹴るだけの暴力じゃなくて、知識があって、ITとか知ってて、金を回すことが主な仕事のヤクザを作ろうと思ったんだよ。でも、それだけだとヤクザらしくないじゃない? だから、キレたときはムチャクチャやるっていうふうにしたくて、一回だけ殴らせたわけ。でもムチャクチャやれって言ったもんだから、カットになったあともまだ必死に殴っててさ(笑)。もう、ハアハア言っちゃって、メガネも吹っ飛んじゃって(笑)。すごい迫力だったよ。

Q:正直、最初は誰だかわからなかったです。

加瀬さんをヤクザにするのが一番大変だった(笑)。オールバックにして、スーツ着させたんだけどまだダメで、色眼鏡かけさせたり、とにかく大変だったね。結果的にはすごいワルになったから面白かったよ。

Q:男同士の意地の張り合いが最高に面白いですよね。「やれねえのか、バカヤロー」「やってやるよ、このヤロー」みたいな(笑)。

ヤクザたちがワーワー言い合いしているシーンは、ほとんど漫才の間なんだよ。全員が、漫才のツッコミ状態。セリフの間を編集で、全部縮めてあるからね。役者にも、もっと早くしゃべってって指示したりしてた。こっちがセリフ終わる前に、もう早口で怒鳴っているみたいなね。

Q:あんなに笑えたのは、漫才のツッコミだったからなんですね!

中野英雄さんが罵倒されるシーンなんて、もう言葉のリンチだよね(笑)。「早くやれこのヤロー、てめえまで出てくるんじゃねえバカヤロー」とか、もうすごい(笑)。

Q:ほかにも思わず笑ってしまうシーンがたくさんありました。

映画の中にさ、いろいろな前フリとオチを仕掛けているんだよ。映画の最初の方に前フリがあって、後ろの方にオチがある、みたいな。そこも、面白いと思うよ。

Q:撮影しながら、つい笑っちゃうことはなかったんですか?
撮っている間はみんな緊迫してるから、笑っていないんだよね。でも、編集したのを流してみると笑うんだよ。おれ、こんなおかしい映画撮ってたかなあって(笑)。編集する前は痛いだけのシーンも、つなげてみたら、随分おかしいよこれって(笑)。










Q : Il y a un casting vraiment magnifique !
Vous savez, mon producteur venait parfois me demander si je ne voulais pas travailler avec d’autres personnes que celles du groupe Kitano. Lorsque je lui ai demandé s’il y avait des gens qui désiraient apparaître dans les films d'un type comme moi, il a répondu «évidemment!». Donc j’ai dit au responsable du casting de m’apporter les photos d’acteurs qui accepteraient de jouer dans le film, et il en a recueilli plein.
Q : Sur quoi avez-vous basez votre casting ?
J’ai disposé en ordre les photos comme un organigramme. Et en me demandant où j’allais mettre Miura, il s’est rapproché petit à petit du haut. (rires). Ainsi, il en fut de même avec  Kitamura . J’ai rendu ces deux-là un peu spéciaux par rapport aux voyous d’en bas. Classer les autres en haut ou en bas en ayant mis Miura au centre était la bonne solution.
Q : La puissance calme de Monsieur Miura était effrayante.
Ça commence d’abord au moment où le boss  (Kitamura Sôichirô) hurle. Ce hurlement se propage même  jusqu’à son bras droit que Miura a bien voulu joué. Et tout le monde finit par hurler. (rires). À part Miura, pratiquement tous ne disent que « abruti ! ».
Q : Même Monsieur Kase, qui est pourtant en très grande majorité, je pense, un acteur aux rôles calmes. Comment était-il ?
Pour Kase, je ne voulais pas de la violence seulement quand il frappe ou donne des coups de pieds, et j’ai voulu créer un yakuza avec des connaissances, qui maîtrise l’informatique et internet, et dont le travail est essentiellement de détourner de l’argent. Mais s’il n’y avait que ça, ça ne ferait pas très yakuza. Donc je voulais faire en sorte qu’il devienne fou lorsqu’il s’énerve, et c’est ainsi que je l’ai fait se battre juste une fois. Mais comme je lui avais dit de devenir fou, même après avoir dit coupé, il frappait de toutes ses forces. (rires). Il était exténué, et même ses lunettes se sont envolées. Il dégageait une très grande force.
Q : Honnêtement, au début je ne l’avais pas reconnu.
Changer Kase en Yakuza a été le plus dur. (rires). Comme ça ne suffisait pas de lui mettre les cheveux en arrière et de lui faire porter un costume, on lui a aussi fait porter des lunettes. En tous cas, ça a été dur. Au final, comme il avait l’air très mauvais, c’était marrant.
Q : La rivalité obstinée entre hommes est très intéressante. Du style, « tu peux pas le faire connard ? », « je vais le faire enfoiré ! ».
Les scènes où les yakuza se disputent sont pratiquement sur le rythme d’un duo comique. Ils sont tous en train de se casser comme des humoristes. Parce qu’on a réduit l’espace entre les répliques lors du montage. Même aux acteurs, je leur ai donné l’indication de parler plus vite. Du genre, avant que l’autre ne finisse sa réplique, tu es déjà en train de hurler à toute vitesse.
Q : Si l’on a pu rire autant, c’est parce qu’il s’agissait de répliques d’humoristes.
La scène où Hideo Nakano se fait insulter, c’est du lynchage verbal. (rires). « Dépêche-toi enfoiré, toi non plus tu vas pas t’en mêler abruti ! » par exemple, c’est génial.
Q : Il y avait beaucoup d’autres scènes où l’on rit malgré soi.
Vous savez dans un film, on place plusieurs intrigues et chutes. Du style, il y a une intrigue vers le début du film, et la chute arrive vers la fin. Ça aussi, je pense que c’est intéressant.
Q : Lors du tournage, n’y a-t-il pas eu des moments où vous avez ri malgré vous ?
Pendant qu’on tourne, comme tout le monde est tendu, on ne rit pas. Mais quand on se passe ce qui a été monté, on rigole. Avant le montage, en mettant seulement les scènes difficiles à la suite, on se dit que c’est vraiment bizarre.



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